1                         CHARLES   BAUDELAIRE
                                      (1821-1867)


          Ne a Paris en 1821 , etait le fils d’un aimable sexagenaire; sa mere se remarie avec le commandant Aupik.
          Revolte par ce mariage, l’enfant qui ne s’entend pas avec son beau-pere , est mis en pension a Lyon , puis au Lycee-Louis-le-Grand. En realite ce voyage enrichit sa sensibilite, l;eveille a la poesie da la mer, du soleil, de l’exotism.
          Il se lie avec la mulatresse Jeanne Duval qu’en depit d’amours orageuses il gardera comme compagne presqu’a sa mort.C’est periode heureuse de son exitense ou il ecrit deja cetains poemes des “Fleurs du Mal” (1857).Baudelaire disait:
           “Dans ce livre atroce, j’ai mis tout ma pensee, tout mon coeur, toute ma religion,toute ma haine”.
 Il publie la Seconde Edition, enrichie de 35 pieces nouvelles, in 1861.
            En 1864 il s’exile en Belgique avec l’espoir d’une fructuesse tournee de conferences.Il s’obstinant a ecrire quelques “Poemes en prose” et resolu a ne rentrer en France que “glorieusement”.
            Abattu par une crise en mars 1866 il est transporte a Paris, aphasique, a demi paralyse et meurt en aout 1867.

       


                       L’Albatros
                                     
Souvent , pour s’amuser, les hommes d’equipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
La navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils deposes sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons trainer a cote d’eux.

Ce voyageur aile, comme il est gauche et veule!
Lui, naguere si beau, qu’il est comique et laid
L’un agace son bec avec un brule-gueule,
L’autre mime , en boitant , l’infirme qui volait!

Le Poete est semblable au prince des nuees
Qui hante la tempete et se rit de l’archer;
Exile sur le sol au milieu des huees;
Ses ailes de geant l’empachent de marcher.





   L’invitation au voyage

Mon enfant , ma soeur,
Songe a la douceur
D’aller la-bas vivre ensemble
Aimer a loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble!
Les soleils mouilles!
De ces ciels brouilles
Pour mon esprit ont les charmes
Si my sterieux
De tes traitres yeux,
Brillant a travers leurs larmes
La, tout n’est qu’ordre et beaute,
Luxe, calme et volupte.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Decoreraient notre chambre;
Les plus rares fleurs
Melant leurs odeurs
Aux vagues senteurs et de l’ambre,
Les riches profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l’aime en secret
Sa douce langue natale.

La , tout n’est qu’ordre et beaute,
Luxe , calme et volupte.


1 Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Don’t l’humeur est vagabonde;
C’est pour assouvir
Ton moindre desir
Qu’ils viennent du bout du monde.
-Les soleils couchants
Revetent les champs,
Les canaux , la ville entiere,
D’hyacinthe et d’or;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumiere.

La , tout n’est qu’ordre et beaute,
Luxe , calme et volupte.

                

                 JEAN ARTHUR RIMBAUD
                                       (1854-1891)


       C’est un poete francais , l’un d’entre les fondateurs de la poesie moderne.
      Ses poemes ont donne un eclat au symbolisme francais et ont ouvert des nouveaux horizonts a l’oeuvre lyrique du siecle XIX. Son oeuvre , limitee comme proportiones sont: “Reliquaire.Poesies”-1891; “Poesies completes”-1895; le volume des poemes en prose “Une saison en enfer”-1873; “Illuminations”-1892-1893, reunit des themes , des motifs et des atitudes varies.
    Pour Rimbaud , le poete c’est “un voyant” qui arrive aux visions qui lui relevent la vraie realite.Le poeme “Le bateau ivre”-1871 nous introduit dans la poetique de Rimbaud.


 
        
              Le dormeur du val

C’est un trou de verdure ou chante une riviere
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent; ou le soleil, de la montagne fiere,
Luit: c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tete nue,
Et la nuque baignant dans le frais cress on bleu,
Dort; il est etendu dans l’herbe , sous la nue,
Pale dans son lit vert ou la lumiere pleut.

Les pieds dans les glaieuls , il dort.Souriant comme
Sourirant un enfant malade, il fait un somme:
Nature , berce le chaudement: il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa marine;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille.Il a deux trous rouges au cote droit.



                       Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu: voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes:
A, noir corset velu des mouches eclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles.

Golfes d’ombre; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles;
I, pourpres, sang ou les ivresses penitentes;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des patis semes d’animaux, paix des rides,
Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux;

O, supreme Clairon plein des strideurs etranges,
Silences traverses des Mondes et des Anges:
-O l’Omega, rayon de ses yeux!

L’etoile a pleure rose au coeur de tes oreilles,
L’infini roule blanc de ta nuque a tes reins
La mer a perle rousse a tes mammes vermeilles
Et l’homme saigne noir a ton flan a souverain.

Cele mai ok referate!
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